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Oser ou ne pas oser ?


Oser… plus facile à dire qu’à réaliser !


Le terme « oser » recouvre la notion d’audace ! C’est tout dire ! Ce n’est pas simplement faire ou ne pas faire… car il est question, quand on ose, de prise de risque et de courage : le courage d’agir malgré son appréhension, et l’effort de dépasser cette difficulté.


Et vous, osez-vous ou n’osez-vous pas ? Cela dépend peut-être des situations ?


Cheminement personnel
Oser

Que se passe-t-il quand je n’ose pas ?


Si je décide de ne pas oser, cela signifie que je ne m’engage pas dans l’action.


Les principaux avantages à ne pas agir sont manifestes à court terme :

  • Je ne risque rien

  • Je ne me confronte pas aux difficultés éventuelles

  • Je reste tranquille

  • Je ne suis pas déçu·e de moi-même


A contrario, en évitant d’agir :

  • Je ne me confronte pas à la réalité

  • Je ne peux pas savoir si j’en aurais été capable

  • Je n’apprends pas


En somme, si je n’ose pas, je n’échoue pas, mais je ne réussis pas non plus.

Sans jamais me confronter à l’échec, je ne m’expose pas aux émotions que l’on peut alors ressentir. Dans ces conditions, je ne peux pas apprendre à les supporter, ni à le gérer. A force de répéter cet évitement, l’idée d’échouer peut devenir de plus en plus impressionnante, et me faire peur.


De plus, étant donné que je n’ai pas essayé, j’ignore ce qui aurait pu se passer si j’avais agi. Je peux uniquement le supposer.


Deux suppositions sont alors probables :

  • Soit, j’imagine que j’aurais pu réussir. J’entretiens, alors, l’illusion de réussite sans avoir rien fait !

  • Soit, je me conforte dans l’idée que je n’aurais pas été capable de réussir.


Moins j’agis, plus je risque de me conforter dans l’idée de ne pas agir, et plus je redoute d’agir.

Alors pourquoi ne pas oser ?



Le manque de confiance en soi empêche d’agir…


Par peur d’échouer ou, autrement dit, par peur de ne pas réussir !


Lorsque la confiance en soi me fait défaut, j’ai tendance à me faire une idée particulière de l’échec. Par exemple, je pense que :

  • Echouer signifie que je suis nul·le

  • Un échec est irréversible

  • Je ne peux pas me remettre d’un échec

  • Les autres me percevront de manière négative, si j’échoue

  • Soit j’échoue, soit je réussis, il n’y a pas d’entre-deux

  • Si je réussis, je serais obligé·e de réussir à chaque fois

Toutes ces pensées bloquent l’action.



Or l’action est indispensable pour acquérir de la confiance en soi, et la préserver.


Je manque de confiance en moi donc je n’agis pas, mais, comme je n’agis pas, ma confiance en moi ne se développe pas !


Comment sortir de cet engrenage ?


Agir c’est faire, essayer, tenter, tester, recommencer… Plus j’essaye, plus j’ai des chances d’y parvenir.


Si je me trompe, alors c’est l’occasion idéale de chercher à comprendre ce qui s’est passé, pour savoir comment adapter mon comportement, et faire un peu mieux la prochaine fois.


Chaque tentative est une opportunité d’améliorer mon sentiment de compétences personnelles, d’être content·e de moi, mais aussi, de favoriser la reconnaissance sociale, à savoir être complimenté·e, encouragé·e, valorisé·e par les autres.


Expérimenter l’action et ses bienfaits potentiels donne envie de recommencer. C’est un cercle vertueux.


Plus j’agis, plus je me sens en confiance et j’ai envie d’oser.

Ceci dit, si je n’ai pas encore l’habitude d’oser, il semble légitime de ne pas se sentir tout à fait à l’aise pour se lancer !



Que risque-t-on véritablement à oser agir ?


  • Oser agir ce n’est pas réussir à coup sûr, c’est aussi faire des erreurs.

Oser agir ce n’est pas non plus tout ou rien, soit je réussis, soit je rate… on peut très bien réussir en partie, et échouer sur certains points. C’est même ce qui arrive le plus souvent.


  • Personne n’aime l’échec, car face à un échec, nous ressentons tous des émotions désagréables.

Bonne nouvelle, ces émotions se dissipent avec un peu de temps. Le fait de vivre plus souvent des échecs, parce que j’ai osé, me permet d’apprendre à supporter de mieux en mieux les émotions négatives qui en découlent. Elles s’estompent plus facilement.


  • Oser l’action requiert un effort.

Selon la tâche à réaliser, l’effort à fournir est plus ou moins important et difficile. Il est nécessaire de mobiliser son énergie, de réfléchir, de chercher, d’accepter de ne pas avoir de repères…


Dans tous les cas, cet effort doit être adapté à soi, à la situation, et à ses choix.



Oser oui, mais pas n’importe comment !


Plusieurs étapes sont à prendre en considération pour se donner les moyens de progresser en osant agir :


  • Se motiver

De manière générale, pour être motivé·e à quelque chose, il est nécessaire de connaitre ce qui nous donne envie de faire cette chose, ce qu’on espère en retirer, ce qu’elle va nous apporter de positif.


Par exemple, dans le cas de quelque chose de nouveau, la motivation se porte essentiellement sur l’envie de découvrir, d’apprendre, de progresser, de se faire une idée… ou tout simplement de vouloir agir pour agir !


  • Choisir les objectifs à se fixer

Cette étape est fondamentale.


Les objectifs doivent être simples. Le niveau de complexité de la tâche pourra être augmenté progressivement par la suite.


Les objectifs doivent être établis en fonction de ses capacités.


Par exemple : Je n’ose pas d’emblée la traversée de la manche, si je ne sais pas nager plus de 400m.


Si j’ai un doute sur mes capacités, je peux, par exemple, me tester sur une tâche accessible, sans enjeu important… pour me rendre compte, expérimenter, et ainsi récolter des informations sur ce que je peux faire et à quelles conditions.


Les objectifs doivent être réalistes, précis, intéressants pour soi, et reproductibles.


  • Faire taire son critique intérieur

Qui est ce critique intérieur ? Ce sont nos pensées, tout ce que l’on se dit intérieurement, à propos de soi-même : tu n’y arriveras pas, c’est trop difficile, ça ne sert à rien d’essayer…


Il est vain de vouloir empêcher l’arrivée de ces pensées… par contre, il est tout-à-fait possible d’essayer de ne pas leur accorder d’importance… un peu comme des nuages que j’observe passer dans le ciel.


En revanche, il est important de se donner le droit de :

  • Se tromper

  • De s’arrêter au cours de l’action

  • De changer d’avis

  • De décevoir

  • De réaliser quelque chose d’imparfait

  • Réaliser un bilan constructif


Une fois l’action réalisée, il est utile d’évaluer son niveau de difficulté ressenti, par exemple sur échelle de 0 à 10, ainsi que son niveau de satisfaction.


Les deux en parallèle permettent d’avoir une représentation globale de la situation. De plus, ces évaluations seront réutilisables dès la prochaine tentative. Elles permettront de repérer l’évolution de la situation, de s’encourager.


Concernant l’atteinte des objectifs, le bilan ne doit pas prendre la forme d’un jugement. Ce n’est ni bien, ni mal… il est judicieux de relativiser le résultat, et de chercher à mettre en évidence ce qui est a été atteint, et ce qui n’a pas pu l’être. Pour ensuite, chercher à comprendre ce qui pourrait aider à progresser la prochaine fois.


Alors, prêt·e pour oser ?



Je reste à votre disposition pour répondre à vos questions, échanger sur le sujet, lire vos remarques… loeildupsy@gmail.com

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