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Les critiques injustifiées

Se donner le droit, et les moyens, d’y répondre


De manière générale, nous sommes, tous et toutes, confronté·es aux critiques. Et ce, que l’on en fasse aux autres, ou que l’on en reçoive. Ce n’est pas toujours une expérience facile, bien qu’elle peut être l’occasion de progresser, d’aider à comprendre une situation, et/ou de maintenir des relations saines.


discussion, échange verbal, critique

L’expérience devient clairement difficile quand les critiques, et/ou la manière dont elles sont formulées, viennent égratigner l’estime de soi, atteindre notre valeur personnelle, voire nous rabaisser ou nous dénigrer.


On les appelle les critiques injustifiées parce qu’elles sont fausses, floues, générales, injustes, blessantes, exagérées et/ou manipulatrices.

On ne les reconnaît pas toujours au premier abord, car elles prennent différentes formes, celles de sous-entendus, de questions, de moqueries. Et, d’autres fois, elles prennent la tournure d’insultes, d’accusations, de reproches, dites sur un ton élevé, en public…


Dans l’ensemble, les critiques injustifiées portent :

  • soit sur des faits qui ne sont pas vérifiés, ou qui sont, tout simplement, faux !

  • soit elles portent, non pas sur des faits ou des comportements, mais sur notre personne ! Elles remettent en question qui nous sommes, ce sont des jugements de valeur, ou comme de grands principes qu’il conviendrait de suivre en toutes circonstances.


respect, écoute, bienveillance

Or, nous avons tous/toutes le droit d’être respecté·es et de nous faire respecter. Pour cette raison, savoir ou apprendre à répondre à ce type de critiques permet de s’en protéger.





On distingue trois types de critiques injustifiées : les critiques vagues, les critiques fausses et les critiques insultantes.


Tout l’enjeu de votre réponse sera de savoir la moduler en fonction du type de critique reçue et de l’intensité de celle-ci.

Pour déterminer la façon la plus adéquate d’y répondre, LA TOUTE PREMIÈRE ATTITUDE sera de ne pas contre-attaquer ! Il est, donc, souvent nécessaire d’apprendre à se relaxer rapidement, pour, au moment où vous recevez la critique, faire diminuer l’intensité émotionnelle qu'elle aura suscitée. Il est, également, utile d'adopter un état d’esprit dit « du doute positif ». Il s’agit de supposer, a priori, que l’intention n’est pas agressive, même si cela en prend la forme.


enquêter, enquête, reformulation, recherche d'informations, comprendre, écoute active

Le plus souvent possible, face à une critique, LE SECOND RÉFLEXE à développer sera d’enquêter ! En quoi consiste cette enquête ? Elle est un moyen de rechercher de l’information pour s’assurer d’avoir bien compris le message, mais aussi pour aider l’autre à préciser sa critique, ou la rendre plus constructive, et dire clairement ce qu’il/elle attend.


Avant de vous lancer dans cette enquête, reformulez la critique avec les mots qui ont été utilisés par votre interlocuteur/trice pour ne pas laisser place à une erreur d’interprétation. Et, reflétez les sentiments qu’il/elle a exprimés. Vous montrez, ainsi, à l’autre que vous prenez en compte ce qu’il/elle dit et ressent.


Privilégiez, ensuite, les questions ouvertes et neutres, c’est-à-dire qui suscitent d’autres réponses qu’un simple "oui" ou "non", et qui ne portent que sur des faits et des émotions : Qu’est-ce qui ? Qu’est-ce que ? Comment ? Pourquoi ? Quand ?


A l’issue de cette enquête, vous pourrez ainsi décider de la suite à donner pour répondre à la critique qui vous a été faite.


Pour l'essentiel, il existe trois possibilités et leurs variantes :


Vous n’êtes pas d’accord avec le contenu de la critique, elle est fausse.


Après enquête, la critique est plus précise, porte sur des faits, mais ceux-ci sont faux.

  • Niez directement et clairement.

  • Donnez la bonne information sans vous justifier, ni trop expliquer, et en restant calme.

  • Exprimer votre ressenti par rapport à la situation.

  • Si votre interlocuteur/trice persiste dans sa critique, utilisez la technique dite du disque rayé. Il s’agit de répéter vos propos aussi souvent que nécessaire, en restant courtois·e à chaque fois.


La critique reste vague malgré vos questions.


Utilisez la technique du brouillard : "c’est possible" "peut-être" "c’est ton opinion". Cela consiste à reprendre ce que l’autre vient de dire de manière neutre, en se montrant d’accord, mais en ne s’engageant pas. En effet, votre interlocuteur/trice a bien évidemment le droit d’avoir son point de vue, mais vous n’êtes pas obligé·e d’avoir le même.


Vous pouvez accepter d’écouter une critique, et même de la comprendre, mais sans pour autant décider de changer votre point de vue, votre attitude ou votre comportement.

La critique est insultante, elle remet en question votre personne et/ou vos valeurs.


  • Soit, vous y répondez en faisant à votre tour une critique.

L’objectif est de faire cesser cette critique, sans pour autant rompre la relation. Votre critique portera donc sur la forme de ce qui vient de vous être dit. Pour cela :

  1. Commencez par décrire la situation.

  2. Puis exprimez les émotions que cela suscite en vous en utilisant le « je ».

  3. Ensuite, proposez une solution positive.

  4. Énoncez les avantages et conséquences positives si l’autre accepte de changer de comportement.

A chacune de ces étapes, restez calme mais ferme.


  • Soit, vous refusez totalement la façon dont la critique vous est faite.

Dans ces circonstances, ne passez pas par l’enquête.


  1. Relaxez vous rapidement.

  2. Décrivez ensuite la situation.

  3. Puis refusez sans détour, et simplement, la façon dont on vous parle.

  4. Utilisez, si besoin, le non verbal (par exemple : partir, signifier le stop par un signe de la main, détourner le regard...).


aide psychologique, accompagnement, coaching de vie, coach

Ces "façons de faire" sont accessibles à tous/toutes. Elles s'apprennent. Elles nécessitent juste de l’entrainement pour parvenir à se sentir un minimum à l’aise avec leur usage, et pour avoir « les bons réflexes » au moment voulu.



L’accompagnement d’un·e psy permet d'acquérir ces savoir-faire étape par étape, de lever vos appréhensions éventuelles, et d’ajuster les techniques en fonction de votre situation personnelle. C'est aussi une aide pour savoir comment progresser, et gagner en confiance.


Vos commentaires, remarques et questions m'intéressent. Vous pouvez me les laisser par message écrit via loeildupsy@gmail.com pour que nous en discutions.



Références :

  • Boisvert j.-M., Baudry M., S'affirmer et communiquer, Les éditions de l'Homme

  • Cungi C., Savoir s'affirmer, Editions Retz

  • Fanget F., Affirmez-vous ! Pour mieux vivre avec les autres, Odile Jacob

  • Fanget F., Rouchouse B., L'affirmation de soi, une méthode de thérapie, Odile Jacob



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