top of page

Demander de l’aide

à un·e professionnel·le du bien-être psychologique

Au cours de mon expérience, j’ai reçu, maintes fois, des personnes qui venaient me demander de l’aide après de nombreuses années de difficultés, voire de souffrance. J’étais alors étonnée qu’elles aient enduré si longtemps ce fardeau, d’autant plus que nous parvenions ensemble, au fil des rendez-vous, à débloquer leur situation, et à améliorer leur bien-être. Pourquoi avoir attendu tout ce temps ?


Mon métier est enrichissant pour de multiples raisons, l’une d’entre elles étant d’apprendre de chaque rencontre. J’ai donc, au fur et à mesure du temps, observé qu’il n’existe pas un, mais plusieurs obstacles possibles, à surmonter, pour parvenir à demander de l’aide.


Qu’est-ce qui peut retarder ou bloquer votre demande d’aide ?

En partageant avec vous ce retour d’expérience, et, de fait, en rendant ces obstacles plus visibles, j’espère vous aider à gagner du temps pour trouver, ou retrouver, votre mieux-être, et ainsi vivre plus sereinement.





Voici, donc, un aperçu des différents obstacles rencontrés.



L'obstacle : "vouloir se débrouiller tout·e seul·e à tout prix"


Cet état d’esprit peut être considéré comme tout à fait honorable. Certain·es se diront que c’est « courageux », que c’est important de savoir se prendre en main, et qu’après tout on ne peut pas aider quelqu’un malgré lui, il faut de la volonté ! J'ai entendu et j'entends toujours, à l'occasion, ces discours. Certes, ce sont des façons de penser ou de voir les choses, peut-être même que cela se révèle exact parfois, ou en partie, mais ce ne sont certainement pas des vérités absolues.


En psychologie, nombre d’études se sont questionnées sur les croyances, que chacun et chacune d’entre nous avons, quant à ce qui détermine nos réussites, que ce soit pour une activité donnée, ou que ce soit de manière plus globale, dans la vie. D’autres études ont porté sur ce que nous croyons être en capacité de réaliser avec succès. En somme, se croire, à la fois, responsable des résultats que nous obtenons, que ce soit des succès ou des échecs, et se croire capable de surmonter les difficultés qui se présentent à nous, nous met dans des dispositions plus favorables pour trouver des solutions satisfaisantes à nos problèmes.


Par déduction, nous pourrions alors supposer qu'une personne qui ne demande pas d’aide, se croit forcément compétente pour trouver seule les solutions dont elle a besoin. Et bien, ce n'est pas aussi simple !


Il arrive, en effet, qu’un manque de confiance en soi empêche de savoir se faire aider quand cela est nécessaire.

Le manque de confiance en soi est parfois présent de longue date, ou bien, s’est installé avec les difficultés actuelles. Face aux soucis, le fait de ne pas parvenir à aller mieux par soi-même, ou malgré ses efforts, peut fragiliser la confiance en soi, en instaurant un doute quant à ses capacités à régler des problèmes. Demander de l’aide revient alors à se sentir dévalorisé·e, ou à s’imaginer admettre que l’on n’a pas su faire. Et, vous voilà coincé·e ! Je ne parviens ni à résoudre mes problèmes, ni à demander d'aide pour y parvenir.


Pour tenter de dépasser ce cap, voici un petit exercice : Que conseilleriez-vous, à une personne, que vous aimez et/ou que vous estimez, qui vous explique qu’elle a des problèmes, qu’elle n’a pas su les résoudre, et qu’elle se sent honteuse par rapport à ça ?



L'obstacle : "ne pas y voir clair, ou ne pas savoir par où commencer, ni à qui s’adresser"


Il est fréquent de savoir percevoir son propre mal-être, mais de ne pas en comprendre tous les aspects, ou d’avoir l’impression qu’il y ait trop de choses en cause.

Tout l’intérêt de prendre conseil auprès d’un·e professionnel·le est qu’il·elle sera vous orienter sur le « comment vous y prendre ».

Au mieux, le ou la 1ér(e) psychologue que vous sollicitez est celui/celle qui vous correspond d’emblée. Si ce n’est pas le cas, il/elle vous guidera vers des personnes formées plus spécifiquement à ce dont vous avez besoin. Cette proposition de réorientation sera réalisée par le·la professionnel·e lui/elle-même. Si ce n’est pas le cas, osez dire que vous souhaiteriez d’autres coordonnées. Les psychologues savent entendre le fait que vous préféreriez avoir affaire à quelqu’un d’autre. Ils/elles comprennent l’importance de choisir son/sa thérapeute. Et leur déontologie implique le non jugement, et le respect du libre choix de la personne par qui vous souhaitez être suivi·e.



L'obstacle : "Faire l’autruche"


Pris·e dans le quotidien, les obligations familiales, professionnelles, etc, « ignorer » le problème, volontairement ou non, le laisser de côté, pour continuer à assurer ses journées, peut-être même « faire bonne figure », est un des prétextes pour faire l’autruche. Peut-être que cela permet de tenir bon, coûte que coûte. Autre possibilité, faire l'autruche permettrait de minimiser ses propres difficultés et leurs effets : « Ce n’est pas si grave », « ça passera bien ». Ou encore, d’oublier de voir la part qui nous appartient dans ce que nous ressentons : « Je n’ai pas de chance », « C’est de la faute des autres », « Si les autres se comportaient différemment avec moi, tout irait mieux . Toutes ces réactions sont humaines ! Nous faisons tous du mieux que nous pouvons.


Cependant, à chaque fois, tout ce temps passé à « se voiler la face », en quelque sorte, est aussi du temps pendant lequel vous puisez dans vos réserves d’énergie pour continuer à tenir debout, à faire comme si !


Pour combien de temps encore ? Et quelles en sont les conséquences au long cours sur votre qualité de vie ? Nos réserves ne sont pas inépuisables.



L'obstacle : "croire que parler à un proche suffira"


Avoir la chance d’être entouré·e, et que cet entourage puisse être soutenant, est un appui précieux. Qui plus est, il est, le plus souvent, amplement suffisant. Pourtant, il ne peut pas toujours l’être, ou, de temps à autre, il ne peut l’être que dans une certaine mesure. Le soutien apporté par vos proches a, en effet, ses limites, ne serait-ce que parce qu’un·e professionnel·le de l’aide psychologique a travaillé pour acquérir un ensemble de savoirs, savoir-être et savoir-faire spécifiques. Par exemple, ce qui peut sembler aussi simple que l’écoute, est en réalité bien plus complexe et subtil qu’il n’y parait. Il y a quelques temps, je vous avais préparé une infographie sur ce sujet. Elle est consultable par ici. https://www.loeildupsy.fr/blogslanvinpsychologue/ecouter-c-est-complexe-pourquoi

De même, un proche qui aurait bénéficié d’une aide par le passé, et qui voudrait vous transmettre ce qui a fonctionné pour lui, pour que vous puissiez à votre tour l’appliquer, fait part, certes, d’un très bon sentiment, et cela semble tout-à-fait logique. Cependant, ce qui fonctionne pour l’un n’est pas toujours adapté pour l’autre ! Un·e psychologue vous propose une aide personnalisée, qui tient compte de l’ensemble de votre environnement : qui vous êtes, votre histoire, ce que vous en faites, vos points forts, vos points faibles, l’influence de votre entourage, le contexte dans lequel vous évoluez… Très souvent, on a l’impression qu’un même « symptôme » révèle un même problème, ou alors on pense comprendre le problème parce qu’on a repéré un symptôme qui pourrait expliquer ce qui se passe. Mais est-on certain·e de ne rien omettre ? Car, les situations qui nous posent problème sont la plupart du temps bien plus complexes que ce qui apparaît en surface (cf une citation à ce propos via le lien ci-dessous). https://www.facebook.com/loeildupsy/photos/a.1898262160446376/2211633475775908/?type=3&theater


Une personne expérimentée et formée à l’aide psychologique tient compte de l’ensemble de ces éléments pour vous proposer la façon la plus appropriée d’agir.






L'obstacle : "la peur du psy"


La nouveauté, ce que l’on ne connait pas encore, suscite facilement de l’appréhension. Et, c’est tout naturel ! En effet, la peur est une émotion utile, car elle nous permet le plus souvent de nous protéger. Elle peut, néanmoins, être paralysante, bloquante, nous empêcher d’agir. La psychologie ferait-elle peur ? La psychologie est à la fois familière, puisque personne n’en est exempt, et elle est d’apparence « mystérieuse » ou « complexe ». Pour quelles raisons ?


  • La folie ?!

Certain·es s’imaginent que consulter un·e psy signifie être fou ou folle ! Comme je ne suis pas fou/folle, alors je ne vais pas demander d'aide à un·e psy ! Les psychologues ont, certes, les compétences pour accompagner les personnes souffrant de pathologies mentales, mais pas uniquement, et bien au contraire.


La plupart des personnes, qu’ils·elles rencontrent, n’ont aucune pathologie mentale, mais ont une période de vie difficile à traverser, un problème spécifique à résoudre.

La formation des psychologues leur permet de connaître avant tout le fonctionnement psychologique dit « normal », ainsi que les outils et méthodes vous permettant de retrouver un mieux-être, ainsi que votre confiance en vous, et l’envie d’avancer.


  • Etre ou ne pas être faible ?!

D’autres s’imaginent que de consulter un·e psy est réservé aux personnes « faibles ». Donc, si je veux être perçue comme une personne forte, alors je ne dois pas rencontrer de psy ! En dépit, du jugement, non justifié, émis ici… menons ce raisonnement un peu plus loin : « Seul les personnes « faibles » consultent un·e psy. » Ce qui revient à croire que les personnes dites « fortes » n’ont jamais de problèmes, ou savent toujours trouver toutes seules les solutions à leurs problèmes !? Croyez-vous vraiment ?


  • C'est prise de tête ?!

D’autres encore se figurent que les consultations avec un·e psy vont être trop compliquées, trop cérébrales, trop difficiles à comprendre et/ou à vivre. Ils redoutent que le·la psy décèle leurs « failles », et que le suivi les pousse à se remettre trop en question, les déstabilise trop. En réalité, le·la psy rassure, protège, vous valorise, vous aide à repérer vos points forts, vous aide à dédramatiser, à prendre du recul, à comprendre, et vous apprend à être plus « armé·e ». Il·elle respecte votre rythme, et vous aide à vous fixer des objectifs réalistes, dans un contexte bienveillant. L'objectif est que vous puissiez vous sentir en sécurité et suffisamment en confiance pour retrouver votre sérénité au fil des rendez-vous.


  • J'ai déjà essayé !

Et puis, il y a ceux et celles qui, par le passé, suite à une ou plusieurs consultations, ont été déçu·es ou insatisfait·es de l’aide apportée, et donc redoutent de renouveler cette expérience, ou n'en voit plus l'utilité. C'est compréhensible. Pourtant vous avez besoin de trouver de l'aide pour aller mieux. Laissez-vous une nouvelle chance de rencontrer le·la psychologue dont l'expérience, la formation, et la méthode seront mieux adaptées à votre situation. Dès le premier rendez-vous, expliquez ce qui ne vous a pas convenu précédemment, pour que le·la professionnel·le puisse mieux comprendre et cibler ce qui vous sera bénéfique. Les psychologues ne travaillent pas tous de la même façon, et parmi toutes ces méthodes, il y en a probablement une qui vous conviendra mieux, et grâce à laquelle vous obtiendrez l'aide dont vous avez besoin.



L'obstacle : "budget"


« Combien faut-il gagner pour être heureux ? » Je suis tombée récemment sur un article traitant de ce sujet : https://votreargent.lexpress.fr/consommation/combien-faut-il-gagner-pour-etre-heureux-pas-autant-que-vous-l-imaginez_1619386.html

Ou encore, sur cet autre article intitulé « Comment utiliser son argent pour être heureux ? » https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie/comment-utiliser-son-argent-pour-etre-heureux-12677.php Deux psychologues, E. Dunn et M. Norton, y sont cités en ces termes : « Si l’argent ne vous rend pas heureux, c’est que vous ne le dépensez sans doute pas dans le bon sens ». Autant de pistes de réflexion, et bien d'autres encore, non citées ici, à mener pour faire vos propres choix.

Combien dépensez-vous, habituellement, pour des activités ou des objets qui vous procurent du bien-être ? Le coût d’une aide psychologique n’est, en général, pas planifié à l’avance dans le budget. On ne prévoit pas de se sentir mal, et par conséquent de devoir recourir à ce type de dépense ! A priori, nous nous figurons que tout ira pour le mieux, en tous les cas, on se le souhaite bien évidemment ! Mais, de fait, si cet investissement devient nécessaire, il empiète sur autre chose. Cela implique de renoncer en partie, à une autre envie ou à un autre besoin, ou du moins, de devoir le·la différer un certain temps. Pas évident ! Ce qui complique la démarche de demande d'aide, voire la retarde ! Mais pour combien de temps encore ? A quoi donner la priorité ? Comment déjouer l'illusion d'une satisfaction, ou d'un plaisir, immédiat, plutôt que d'investir dans un accompagnement personnel avec un·e psy qui demandera quelques efforts avant d'apporter du réconfort ? Prendre conscience de ce dilemme est déjà une première étape. La seconde sera de prendre le temps de lister vos « pour » et vos « contre », c'est-à-dire d'une part les avantages et les inconvénients, pour vous, à différer la dépense engendrée par une demande d'aide, et d'autre part les avantages et les inconvénients à différer la dépense pour satisfaire à un autre besoin ou une autre envie. Une fois ces éléments inventoriés, faites-en le bilan pour prendre votre décision.



L'obstacle : "ne faire que la moitié du chemin"


Ne faire que la moitié du chemin correspond à vouloir agir pour faire cesser son mal-être, et parvenir à se sentir mieux, en ayant recourt à des procédés qui soulagent pour un moment, sans pour autant changer quoi que ce soit aux causes du problème. La démarche de se donner les moyens d’aller mieux semble alors entamée, mais reste partielle. S’il s’agit d’une première étape vers une demande d’aide plus appropriée, votre cheminement est, à ce moment-là, en train de se réaliser. Par contre, s’il n’aboutit à rien de plus, alors vous retournez probablement à la case départ, voire vous pourriez vous décourager, en ayant le sentiment que ça n’a pas fonctionné. En cause, le type de solution appliquée, à savoir :


choisir des solutions « confortables », quitte à ce qu’elles soient incomplètes, ou ne changent pas vraiment le cœur du problème.

Il est humain d’aller vers ce qui semble plus facile ou rapide. Qui plus est, lorsque les difficultés nous fatiguent, prennent le dessus, et nous limitent dans notre quotidien, dans ces moments, nous devenons peut-être plus sensibles aux promesses de résultats tant espérés, en étant moins attentif·ves à la pertinence de la méthode employée. Et puis, après tout, ça a bien fonctionné pour un ou une tel·le ! Peu importe si cela n’a pas été efficace pour plusieurs autres personnes, l’envie de croire que cela peut être un remède, l’espoir d’un mieux, prend le dessus, et on ne voit que ce qui vient confirmer notre attente. Le cerveau humain fonctionne ainsi. Seulement, cela revient un peu comme juste poser un pansement sur une plaie. Grâce au pansement, on ne voit plus votre blessure. Et puis, à cela s'ajoute que le pansement est bien joli. On aura, en effet, pris le soin de vous en vanter les vertus, et de vous laisser penser que si vous n’y croyait pas cela ne fonctionnera pas, et d’ailleurs, si cela ne fonctionne pas c’est peut-être aussi parce que vous n’avez pas fait ce qu’il était nécessaire ! Toujours est-il que si vous ne désinfectez pas la plaie correctement, et si vous ne lui apportez pas les soins spécifiques requis, alors, au mieux, elle ne guérira pas derrière son pansement, aussi joli soit-il, au pire, elle continuera à s’infecter. Mais, vous n’en saurez rien, dans un premier temps, puisque le pansement la cache.

Se questionner, avec votre psychologue, sur ce que vous souhaitez à long terme, l’autonomie que la méthode, qu'il ou elle vous propose, vous permet d'acquérir, ainsi que les changements réellement instaurés, vous permettra de vous engager vers une aide qui correspond mieux à vos attentes.



L'obstacle : "attendre le bon moment"


« Je ne me sens pas encore prêt·e », « J’y pense mais… », « Je verrais plus tard », « J’attends encore un peu »...


Le bon moment, c’est celui que vous décidez de prendre ! Puisque le moment idéal n’existe pas.

Lorsque nous avons des problèmes à résoudre, ou une situation à améliorer, cela signifie que nous ne sommes pas "totalement" bien dans nos baskets. Et donc nous ne serons jamais prêt·e à 100%. Il y aura toujours des appréhensions. Parfois l’espoir que cela se dissipe avec le temps sans faire quoique ce soit de particulier, nous berce d’illusions. Et puis, après tout, « je fais bien avec ! ».

Prenez quelques instants, si vous le souhaitez, pour évaluer votre bien-être psychologique. (Psychomedia propose un test en ligne qui peut aiguiller un peu http://www.psychomedia.qc.ca/tests/echelles-du-bien-etre-psychologique). Notez, également, noir sur blanc :

  • ce qui vous gêne ou vous manque

  • depuis combien de temps

  • quelles conséquences cela a sur votre qualité de vie

  • et estimez sur une échelle de 0 à 10, l’impact que cela représente pour vous, zéro correspondant à "aucun impact", et dix à "impact majeur".

Puis faites le point, que décidez-vous ?


Je reste disponible par visio et par mail pour répondre à vos questions, et échanger avec vous à ce sujet. Par visio, le 1er rendez-vous de 30 minutes est gratuit, c'est ici https://www.loeildupsy.fr/prendre-rendez-vous. Par mail, vous pouvez m'écrire à loeildupsy@gmail.com


Comments


bottom of page